Depuis plusieurs jours, les représentants des syndicats et l’Ordre des pharmaciens demandaient la possibilité de distribuer des masques non sanitaires normés, également appelés « alternatifs », à la population dans la perspective du déconfinement. Lors de la conférence de presse sur la situation sanitaire qui s’est tenue le dimanche 19 avril, ni Édouard Philippe ni Olivier Véran ne s’étaient clairement positionnés sur la question. Jusqu’à hier, mardi 21 avril : répondant à une question de la députée de Seine-Maritime et titulaire au Havre, Agnès Firmin-Le Bodo (UDI, Agir et Indépendants), le ministre de la Santé s’y est en effet déclaré favorable. « J’entends la demande totalement légitime des pharmaciens, à l’heure d’aborder la levée du confinement, de continuer à jouer, à tenir leur rôle fondamental d’offreurs de soins dans l’ensemble des territoires, qu’il s’agisse des masques du stock d’État destinés aux soignants et demain aux personnes vulnérables et aux malades, mais également la distribution de masques grand public », a-t-il déclaré dans l’hémicycle, avant d’ajouter que pour assurer la distribution de ces masques, il comptait s’appuyer sur toutes les forces vives de la Nation, dont « les entreprises, les grandes surfaces et les pharmacies évidemment ». Un peu plus tôt dans la journée, sur son compte Tweeter, le ministre avait déjà posté un message très explicite : « En complément des gestes barrières et de la distanciation sociale, des masques en tissu, réutilisables et répondant à des normes de filtration du virus vont être progressivement déployés partout en France, avec l’appui des pharmacies, des villes et de la grande distribution. »
Une bonne nouvelle pour la FSPF qui se félicite que le ministre ait entendu sa demande. Dans ce contexte, « la FSPF s’est rapprochée des partenaires de l’officine, groupements de pharmaciens et grossistes-répartiteurs afin de leur demander de s’approvisionner dans la perspective du déconfinement », indique le syndicat, qui lance : « Soyons prêts le 11 mai ! »